Le marché des services à la personne est en plein boum, et cette explosion n'est pas près de s'arrêter. L'immense majorité des chefs d'entreprise du secteur envisage de recruter, et une proportion non négligeable prévoit de rencontrer des difficultés pour trouver des collaborateurs qualifiés. Une raison de s'inquiéter pour les futurs chefs d'entreprise qui envisagent de se lancer en franchise ?
Le recrutement est une problématique pour les chefs d'entreprise
D'après une étude de Xerfi, 80 % des chefs d'entreprise du service à la personne ont prévu de recruter dans les prochains mois. Cela concerne en priorité les entreprises dédiées à la garde d'enfants, à l'entretien de la maison, à l'assistance aux personnes âgées et à l'aide aux personnes handicapées.
Pourtant, 77 % des chefs d'entreprise considèrent qu'il est de plus en plus difficile d'embaucher. Une proportion qui semble en phase avec les chiffres publiés en début d'année par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). D'après ce document, qui analyse le secteur des services à la personne en 2013, le recul de l'emploi direct est significatif.
Une activité en recul
L'activité du secteur des services à la personne a baissé de 3,5 % en raison d'une part d'un repli des heures rémunérées par les particuliers employeurs (perte de 5,8 %), et d'autre part d'un effet de plateau de l'activité des organismes prestataires. Les observateurs étaient pourtant habitués à une progression régulière depuis des années.
Si les salariés des organismes prestataires ont augmenté de + 1,7 % pour atteindre 435 000 personnes au deuxième trimestre 2013, les intervenants employés par les particuliers a perdu 3,8 % pour tomber à 959 000 au 2ème trimestre.
Enfin, le secteur semble avancer vers une privatisation plus importante. Le nombre d'heures d'intervention à domicile facturées par des entreprises privées a augmenté de 8,3 %, tandis que les effectifs ont grossi de 11,8 %. La tendance est inversée pour les organismes prestataires du secteur public.
Le spectre du travail au noir
Quand l'activité recensée recule, l'inquiétude est évidente : tous les observateurs craignent une augmentation parallèle du travail au noir. Certains professionnels du secteur se tournent vers les pouvoirs publics pour demander plus d'incitations à destination des particuliers employeurs.
Les arguments sont nombreux : la Dares estime que si tous les particuliers employeurs qui font appel à des services à la personne sans les déclarer avaient deux heures de travail légal, le secteur pourrait embaucher un million de personnes en sept ans. Un chiffre significatif quand on sait que le secteur emploie aujourd'hui 1,3 million de Français.
Autre chiffre parlant, le segment de l'entretien de la maison réalise 60 % de son chiffre d'affaires en travail au noir ou au gris. Les conséquences sur les recettes fiscales seraient non négligeables, mais encore faut-il que le travail déclaré soit intéressant pour toutes les parties. Les acteurs des professions du service à la personne sont prêts à fournir le travail nécessaire.
La Rédaction, Franchise Aide à la Personne ©