Annoncée depuis de longs mois par François Hollande, la réforme de la dépendance est en marche. Elle faisait partie des promesses de campagnes de l'actuel Président de la République et celui-ci semble vouloir faire avancer le dossier. Le 14 juillet dernier, il a en effet promis un changement majeur pour 2015 pour l'accompagnement du très grand vieillissement. C'est donc ce mois-ci, avec la rentrée de l'Assemblée Nationale, que le premier volet de la loi sera examinée. Quel impact attendre pour les franchises du secteur de l'aide à la personne ?
Adapter la société au vieillissement de la population
L'enjeu est réel pour la France. D'après l'Insee, 800.000 personnes sont dépendantes en 2014, et elles seront 1,2 millions de personnes d'ici à 2040. En 2060, plus de cinq millions de Français seront âgés de plus de 85 ans. Un chiffre qui représente plus du triple du million et demi d'aujourd'hui. Nous vieillissons, et nous tardons à nous adapter aux changements qui en découlent.
Agir sur le maintien à domicile
Première mesure de la loi, la réforme de l'allocation personnalisée à l'autonomie créée par le gouvernement de Lionel Jospin. Cette revalorisation coûtera pas moins de 375 millions d'euros chaque année. Près de 700.000 personnes âgées profitent de l'APA pour couvrir une partie de leurs dépenses en matière d'aide à domicile (livraison de repas, aide ménagère, etc). Ensuite, il est prévu de lancer un plan d'adaptation au vieillissement de pas moins de 80.000 logements pour l'horizon 2017. En amont, il est également prévu de consacrer 140 millions d'euros par an à des mesures de prévention de la perte d'autonomie : aides financières pour l'installation dans les logements d'appareils domotiques ou de téléassistance.
Le financement sera assuré à hauteur de 645 millions d'euros par an au moyen d'une taxe sur les pensions des retraités imposables, la Casa. La secrétaire d'État aux personnes âgées Laurence Rossignol a précisé que le plan représentait " un effort important, rendu possible grâce à la solidarité nationale et à l'engagement présidentiel ".
Quelles conséquences sur le marché de l'aide à domicile ?
Petit bémol en marge du débat, les finances publiques n'auront pas forcément la capacité de venir en aide aux personnes âgées placées en maison de retraite. Pour la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, cette seconde étape sera plus ou moins rapprochée. Or, un résident en maison de retraite dépense en moyenne 1.
800 euros chaque mois. Une aide serait la bienvenue pour les moins argentés.
Pour les franchiseurs, cet angle d'attaque est du pain béni. L'aide à domicile est en effet leur marché privilégié, et les aides aux personnes âgées viendront très probablement augmenter leur chiffre d'affaires. Si les enjeux économiques sont importants, les pouvoirs publics placent leur espoir dans le développement de la " Silver Economy ". Les jeunes retraités représentent un potentiel économique encore trop souvent ignoré, et on espère pouvoir compter sur eux pour se donner les moyens de leur propre autonomie.
La Rédaction, Franchise Aide à la Personne ©